« Que le meuble perdure dans le temps, 

                qu’il contredise l’ère du tout jetable

                           au profit du durable,

                       qu’il conjugue art et design

telles sont « les sources » de ma démarche de créateur ». 

 

1 –  Les origines à ma vocation de créateur

 

Je suis à Rouen (en Normandie) le 20 janvier 1974,

d’une mère française et d’un père espagnol.

 

J’appartiens à une famille défendant les valeurs du travail manuel

la rigueur et l’exigence de l’ouvrage bien fait,

la fantaisie et la liberté de créer.

 

Dès ma prime enfance, je manifeste une curiosité

à découvrir le fonctionnement de tout mécanisme.

Je me passionne pour le travail manuel qui s’impose comme un don inné.

 

Dans le sillage de mon père, j’expérimente les outils et les matières mis à ma portée : j’imite et, très vite, invente.

 

J’ai le souvenir de mes premières constructions :

à l’âge de 12 ans, je créais un char destiné au défilé de la fête communale.

Son ossature en fer à béton et grillage était recouverte de milliers de fleurs en papier que je confectionnais moi-même. J’engageais toutes mes vacances à la réalisation de ce projet qui, primée, était louée par les communes voisines.

 

A 13 ans, je réalisais un pigeonnier pouvant  accueillir une trentaine de pigeons.

Je l’avais fabriqué avec une ossature en bois recouverte d’un bardage en tôle.

Après recherches et analyses, j’ai  conçu et réalisé l’ouvrage tout en résolvant

la question du confort : l’isolation et l’efficacité de l’aménagement intérieur.

Tout était mûrement réfléchi.  

 

Dès mon plus jeune âge, j’ai pu découvrir le métier de métallurgiste

grâce aux talents de mon Père alors soudeur-tuyauteur.

Cette expérience précoce a été un tremplin pour un échange de savoir-faire :

elle me permet actuellement de réaliser les mécanismes sophistiqués

de certaines de mes créations.

 

 

2 – Ma formation et mon expérience, les prémices de mon métier de designer

 

Dès l’âge de 14 ans, je m’oriente vers une formation manuelle,

choisissant, dans un premier temps, la mécanique générale

avant d’opter définitivement pour le travail du bois.

 

Ma formation en menuiserie-agencement puis en ébénisterie

a eu lieu de 1989 à 1995.

 

Durant mon cursus scolaire, j’outrepassais les sollicitations pédagogiques :

mes professeurs d’atelier me laissaient carte blanche.

Aussi, j’inventais et sortais des sentiers battus.

Cette confiance accordée explique mon désir de sans cesse innover.

 

Dans son atelier de restauration, mon maître d’apprentissage m’a transmis

sa passion pour les antiquités,

la connaissance rigoureuse de l’histoire des arts et des techniques,

l’expertise des objets.

 

Durant mes cinq années de formation en ébénisterie, je me suis engagé

à visiter un grand nombre de musées, à découvrir de nombreux salons d’antiquités, à fréquenter les salles des ventes.

Cette expérience a conforté ma formation sur les objets d’art :

j’y ai appris autant leur expertise historique que financière.

 

Dans l’atelier de mon maître d’apprentissage,

j’ai rencontré le peintre-sculpteur-céramiste iranien Réza Ya Yael

qui m’a initié à sa technique et à son art.

 

Sur ses conseils, je suis parti en Italie

dans l’atelier d’Enzo Pasquini, sculpteur notamment pour le Vatican,

où j’ai été formé à la technique du modelage.

 

Le travail précis de l’argile, la maîtrise du geste et le contact subtil avec la matière ont développé mon goût pour le détail

et renforcé mon attrait pour les formes organiques.

 

Ces deux dernières expériences ont éclairé ma pratique de designer

avec celle de créateur d’objets d’art.

Aussi, je conçois et fabrique chacune de mes pièces comme une sculpture.

En conséquence, leur valeur dépasse celle du simple objet décoratif.

 

Dès mon retour d’Italie, j’ai poursuivi la construction de mon atelier :

je savais, depuis toujours,

que ma vocation était dans la création et que mon statut serait l’indépendance.

 

A ces années de formation, succède une période transitoire

durant laquelle j’exerce le commerce des antiquités.

Selon un rythme soutenu, j’ai participé à de très nombreux salons

tant en France qu’en Belgique.

 

La densité de cette expérience m’a permis d’être très réactif

et de réactualiser sans cesse un travail de mise en scène des objets.

 

Dans un minimum de temps, selon une stratégie particulière, je devais m’adapter à chaque situation pour valoriser ma présence au cœur de l’événement.

 

De plus pour réguler le flux de mon activité,

j’ai dû embaucher un salarié chargé de la restauration des meubles et objets d’art.

 

La richesse de cette expérience confirme mon expertise

dans le commerce des Antiquités du XVIIIe au XXe siècle.

A celle-ci s’ajoute ma connaissance approfondie

des styles et de l’histoire de l’art.

Toutes deux affutent, à présent, mon regard et mon exigence artistiques.

 

Fort de ce parcours, en 2008, je décide de lancer ma ligne de mobilier.

 

 

                           «  Créons des meubles intemporels

                                  Sauvegardons leur mémoire

                                   Perpétuons notre histoire »       

 

 

3 – L’histoire de mon design

 

Au regard de cette formation orientée vers la restauration

c’est-à-dire la sauvegarde des objets dans le respect de leur état d’origine

mais également la transmission de leurs valeurs patrimoniales ;

 

Compte tenu de mon expérience du commerce des antiquités

autrement dit de l’estimation des objets d’art;

 

J’opte dans ma démarche de créateur-designer

pour la constance, le durable, l’impérissable,

pour une création pérenne et intemporelle.

 

Je donne sens et forme à des meubles

qui, sollicitant l’interaction de l’utilisateur,

se chargent d’une qualité affective.

 

 

Mon atelier se situe à Bacqueville en Normandie.

Proche de Rouen et Paris, je développe ma propre ligne de meubles,

et exécute des créations personnalisées.

 

Mon expérience des commandes privées s’étend de

l'aménagement d'un intérieur parisien

la conception d'un sushi bar à intégrer au luxe de Saint-Tropez

à la mise en scène d’un espace tant minéral que végétal

              pour le festival Rencontre de Jardins à Saint-Tropez.

Chacun est ainsi réalisé sur mesure :

il est considéré comme un objet ou une performance unique.

 

 

Le lancement de ma création de meubles a eu lieu en 2008.

J’ai mis en place un concept innovant fondé sur la modularité

et l’interaction entre le meuble et l’utilisateur.

La configuration du meuble change, bouge, se transforme

suivant l’impulsion ou la fantaisie du propriétaire.

Ce dernier participe à la métamorphose du meuble.

 

Le miroir « Segment d’horizon »

est le premier miroir modulable lancé sur le marché.

 

J’introduis dans ma procédure de designer

un parti pris résolument plastique :

la « Tour Equalizer  » est un meuble à rangement

créé et perçu comme une sculpture.

Le miroir « Réflexion mobile » est composé comme un tableau cinétique.

 

Apparenté à une œuvre d’art,

chaque meuble est conçu et réalisé en édition limitée.

L’œuvre est numérotée et signée.

 

Désirant créer des meubles pérennes,

mes matériaux sont choisis pour leur efficience et leur durabilité

 

Actuellement, mon champ créatif s’oriente vers deux modes de diffusions

de mes meubles et objets : soit en édition limitée, soit en série illimitée.

 

 

4 – Ma philosophie ou mes desseins secrets de designer

 

« Mes meubles témoignent d’une ingéniosité  manuelle transmis de Père en Fils,

d’un savoir-faire et d’une passion partagés par un maître d’apprentissage,

d’une interrogation et d’un regard porté sur le monde.  

Mon vif désir serait qu’ils traversent les époques, indifférents aux modes, invulnérables aux pressions de l’instant, aux caprices des temps ».

 

 « La nouveauté est la valeur ajoutée à chacune de mes créations.

Cette innovation réside soit dans la fonctionnalité, soit dans la forme,

soit dans le rapport que le meuble entretient avec l’utilisateur.

Les modes traditionnels de perception et d’utilisation sont bouleversés :

le meuble est perçu comme une entité dynamique ;

le meuble ouvre un dialogue comportemental avec l’utilisateur ».

 

« L’investissement de l’utilisateur crée un nouveau lien de rapprochement

sinon de complicité entre le meuble et son propriétaire ».

 

« En introduisant le concept de modularité, j’enrichis la perception du meuble.

Son enveloppe n’est jamais la même : elle varie sans cesse.

S’ouvre alors « une multitude de possibles ». 

Mon parti pris est comme un manifeste ou un mouvement de réaction

contre le tout jetable et la boulimie de consommation,

contre la frénésie actuelle du changement,

contre la spirale de l’ennui et des habitudes.

Il est une des réponses possibles au « tout passe, tout casse, tout lasse ».

 

« Je dessine des meubles inscrits dans la modernité du mouvement

- le mouvement des idées et celui des hommes - .

Ils incorporent les changements actuels de comportement :

mes meubles bougent, changent, mutent. Ils sont le reflet de nos fantaisies ».

 

« Chacune de mes pièces livre un combat d’avant-garde 

avec le concept de modularité et d’interactivité.

Ce concept génère une relation active et participative

de l’utilisateur avec le meuble ».

 

« Bien que puriste sinon perfectionniste,

je travaille sur le concept de mouvance, de fluidité et de mobilité. »

 

« J’associe ma ligne de meuble à un trait souple, énergique et poétique ».

 

 

5 – Mes balises ou mes repères,  mes salons et mes expositions

 

Certains de mes meubles ont été sélectionnés

par les organisateurs de grands événements sur le design,

par des institutionnels comme Ubifrance et le Via

(Valorisation de l’innovation dans l’ameublement).

Choisis par Ubifrance, ils contribuaient à représenter le design français

au 100 % Design à Londres, en 2010.

 

Mes meubles ont été présentés

dans différents salons nationaux et internationaux :

Salon du Patrimoine au Carrousel du Louvre, Paris, 2009

Maison & Objets, Paris, janvier 2010

Bang & Olufsen, Rouen, 2010

Rencontre de Jardins, Saint-Tropez, 2010

Intérieur Design, Courtray, Belgique, 2010.

Sans évoquer toutes les multiples expositions et les différents salons régionaux :

Alençon, Angers, Lille, le Mans, Rouen.

Dernièrement, j’étais présent à Paris

mais également à Vernon, Les Andelys, Touques (Deauville) et Evreux.